Emerald, done ! (back to the nineties)
Reprenons notre petit voyage: "Maerlyn découvre, avec vous, DC Comics". Avec un long tour dans les années 90 cette fois-ci. Ah, les années 90, c'est l'époque où j'ai commencé à lire des comics. Et c'est ce qui rend à chaque fois si difficile d'y revenir et de se rendre compte compte que c'était probablement la pire décennie du média... Fil rouge pour les lectures de cet article: Hal Jordan aka Green Lantern, le super-héros dont les pouvoirs sont basés sur sa volonté (et sa bague car les accessoires, c'est important) mais qui n'est qu'une petite fiotte dès qu'il est confronté à un truc jaune. Alors c'est parti pour de l'Emerald par-ci et de l'Emerald par-là.
Emerald Dawn, publié de 1989 à 1990, est une mini-série rebootant les
origines de Hal Jordan devenant Green Lantern. C'est plutôt un bon
reboot, même si le début avec Hal qui a un grave accident de voiture
blessant l'un des ses amis à cause de l'alcool m'a un peu fait tiquer.
On ressent le côté "grim 'n gritty" qui est la direction
qu'ont commencé à prendre les comic books à cette époque (à base de
persos torturés, flirtant avec l'illégalité, plein de problèmes, je suis
pas absolument contre ce genre de trucs hein, sauf que des fois çà ne semble pas
nécessaire). Mais sinon, le principal intérêt de ce reboot est
d'introduire le Green Lantern Corps dès les débuts de Jordan en tant que
super-héros. Ce qui permet de toute suite raconter des histoires de type spece opera, et moi j'aime ça. Avec également l'introduction du personnage de Sinestro (dans Emerald Dawn II,
publié en 1991) passant très vite de mentor à Némésis, et faisant
référence à l'abus de pouvoir que peut entrainer le fait d'être un
Green Lantern.
Je ne suis pas fan du dessin, mais c'est ça aussi, les années 90...
Ensuite j'ai lu quelques numéros de Green Lantern de l'époque, dont la fin de l'arc Emerald Twilight.
Dans cet arc, Mongul (un vieil ennemi de Superman,qui a un nom fait exprès pour des vannes pourries) détruit Coast City
(la ville d'origine de Hal Jordan) et tue tous ses habitants. Jordan,
rendu fou par le chagrin décide de recréer la ville avec ses pouvoirs.
Quand il se rend compte qu'il n'en a pas assez, il décide d'aller à la
source du pouvoir de Green Lantern, la planète Oa, et de se servir,
tuant au passage tout le Lantern Corps (ou presque) et devenant ainsi le super
vilain Parallax (oui, il décide de changer de nom du coup, il le peut,
il en a le pouvoir, mwahahahah, pardon...). On est donc en plein dans l'atmosphère dââââârk de l'époque.
Tout cela sera d'ailleurs
rebooté des années plus tard, expliquant que Parallax étant en fait un
entité possédant Jordan, et je trouve ça bien dommage, et surtout très
con, je tenais à le dire. Car à postériori, ça fait vraiment perdre de
sa saveur à ce retournement de situation.
Après ça, j'ai enchainé sur Zero Hour: Crisis in Time, la deuxième Crisis (datant de 1994) après Crisis on Infinite Earths
(y a eu 4 Crisis majeures en tout, la dernière datant de 2008). Et c'est en grande
partie très naze. Ce qui explique pourquoi, jusqu'à très récemment, je
n'avais jamais entendu parler de cette Crisis (tout le monde essaye
probablement de l'oublier). Donc ça recycle par mal de mécanismes de la
première Crisis, le gros méchant étant cette fois-ci le Time Trapper (il
n'avait pas de rôle dans la première Crisis, mais avait été utilisé
juste après pour régler le problème de continuité de Superboy). Sauf que
cette fois au lieux de la destruction du multiverse (tous les univers
donc), le vilain essaye de détruire toutes les époques (il s'est probablement dit qu'avec son nom, ça collait mieux, et en plus y a plus de multiverse alors...), ce qui cause des
problèmes dont je n'ai pas bien compris la cause, parce que autant ça
explique pourquoi Catwoman se voit entouré de dinosaures, mais pas trop
pourquoi Batman et Robin se retrouvent avec un Alfred alternatif (allez
je l'avoue, j'ai pas mal lu en diagonale quand même, c'était chiant je
vous dis, surtout qu'à la base j'ai vraiment essayé de lire
l'intégralité du truc, donc avec tous les épisodes des séries de DC y
faisant référence, une torture). Au final, les seuls truc qui m'ont plu,
c'est les différents bordels que ça inflige à Batman (l'Alfred
différent donc, mais aussi une Batgirl qui n'a pas été handicapée par le
Joker, ou pire, un autre univers où Bruce est mort à la place des ses
parents) tous magnifiquement écrits. Quelques trucs avec Supes étaient
pas mal aussi, genre ses parents naturel à nouveau vivants (mais Supes
avait le mauvais goût d'avoir les cheveux longs à l'époque, et tout comme
Batman, je n'approuve pas...). Et un épisode de Green Arrow pas mal foutu
aussi. Mais pour l'arc principal de la Crisis, çà ne prend de l'intérêt
que vers la fin, quand on comprend que le Time Trapper essaye en fait de
sauver l'univers (enfin je crois, diagonale, tout ça tout ça...) et que
Green Lantern aka Parallax est celui qui essaye de détruire l'univers
afin d'en créer un nouveau.
Et tout ça juste pour rebooter la Legion
of Super-Heros qui avait quelques problèmes de continuité... c'est à se
pendre par le larynx.
Maintenant, il se peut qu'en fait je n'ai rien compris et que c'était super trop bien.
On arrive ensuite en 1996 (oui, moi aussi, je peux altérer le temps) avec The Final Night, un autre
crossover. Assez court (en fait j'ai pas cherché à savoir
s'il y avait d'autres épisodes liés à l'histoire, j'étais fatigué là),
au style graphique pas inintéressant mais carrément flemmard, et du coup
devenant moche assez souvent, et au final plus intéressant que Zero Hour.Une menace à base d'un sun-eater se dirigeant vers la Terre pour la
détruire. Tout con, mais c'est mieux qu'un nouveau retour du Time
Trapper. Donc blabla tous les héros se liguent pour repousser l'ennemi,
blabla ils ont du mal, blablabla ont connait la routine. Premier truc
intéressant de cette histoire, c'est Luthor (mon chouchou) s'alliant
avec tous le monde pour trouver une solution (en même temps, c'est le
plus grand génie de la planète, et il a pas trop envie non plus qu'elle
parte en fumée, donc c'est logique). L'autre truc, nous ramenant à notre
chère lanterne verte, c'est Parallax débarquant vers la fin et décidant
de se sacrifier pour sauver la planète (c'est pas bien très clair
pourquoi au final mais bon, c'est bien mis en scène). Signant ainsi la fin de l'ère maléfique de Hal Jordan
De plus le
dernier épisode de cet arc est véritablement émouvant, avec les
funérailles de Hal Jordan organisées par tous les autres super-héros sur
les vestiges de Coast City. C'était joli, c'était simple, c'était bien.
Pour en finir avec le Hal Jordan des années 90, j'ai survolé Day of Judgment, mini-série où
le Spectre (personnage mystique, assez puissant, utilisant des hôtes pour exercer une certaine justice/vengeance) pète les plombs et tente de buter tout le monde à cause de
son nouvel hôte. Je vais pas résumer
l'histoire, qui avait pas l'air super (en même temps ça na pas aidé que beaucoup de personnages apparaissant ici sont de parfaits inconnus pour moi entant que lecteur, par là j'entends les "Sentinels of Magic", la branche mystique de DC), mais juste pour dire qu'au final
Hal Jordan est ramené d'entre les morts, et continue sa rédemption en
endossant l'identité, les pouvoirs, et les responsabilités du Spectre.
Ce qui durera quelques années mais pas beaucoup de numéros. Rendez-vous
au prochain twist/reboot.