Au com(mais ta gueule !), fin ?
Car si je dois parler de mes premières passions, il y en a une dernière sur laquelle je ne peux pas faire l'impasse. Ce n'est pas celle du Christ, mais celle du cinéma. (*rires enregistrés)
Quand j'étais petit, mes parents avaient un magnétoscope et quelques VHS. C'est comme ça que j'ai découvert mes premiers films.
Il y avait pas mal de James Bond, dont les deux avec Timothy Dalton (Permis de Tuer et Tuer n'est pas jouer) qui restent encore aujourd'hui les deux épisodes de la saga pour lesquels j'ai le plus d'affection. Il y avait aussi Excalibur de John Boorman que j'aimais bien mais trouvais très étrange (j'ai mis pas mal d'années avant de le revoir). Niveau violence, j'ai été assez vite servi par la vision de La Chair et le Sang de Paul Verhoeven, et ouais découvrir le cinéma du néerlandais alors qu'on a même pas 10 ans, ça choque. Pour ce qui était de l'humour, dans ma famille l'apprentissage se fait avec Louis de Funès, donc matage de Gendarme... jusqu'à (la quasi-overdose) savoir les dialogues par cœur, plus d'autres classiques comme La Grande Vadrouille, La Soupe aux Choux, La Folie des Grandeurs et j'en passe. Tout ceux là je les ai tellement vus que j'ai fait un gros sevrage pendant l'adolescence, dès que De Funès apparaissait à l'écran, je fuyais en hurlant des rituels druidiques. Mais maintenant ça va mieux, et heureusement puisque la plupart de ces films restent drôles malgré les décennies passées, et c'est assez rare.
Mais surtout au milieu de tout ça il y avait un film, LE film. Il était une fois la Révolution de Sergio Leone. Je crois bien que c'était le seul film de Leone que mon père possédait d'ailleurs. Bref, ce film est l'un des tout premiers que j'ai vu, et depuis j'ai du le revoir au moins une cinquantaine de fois. Je crois que c'est surtout la puissance iconique du film qui m'a fait tomber amoureux quand j'étais petit, pour moi Sean et Juan (ou Johnny et Johnny, ça fait plus américain) étaient mes premiers héros (oui, un alcoolique suicidaire et un bandit vulgaire étaient mes premiers héros, peut-être que ça en dit beaucoup sur moi...). Je ne suis, bien sûr, arrivé à comprendre les subtilités du scénario que des années plus tard, mais la claque je l'ai reçue dès la première fois. Viva Miranda !
Je n'ai jamais été un grand visiteur des salles obscures, je suis plutôt un fan de la petite lucarne. Mais la première fois que mon père m'a amené au cinéma, je me souviens quand même d'avoir été impressionné. Cette sensation de gigantisme, que les film pouvaient, à tous les sens, prendre une autre mesure, c'était grisant. Le film c'était Blanche-Neige et les 7 nains, et cette salope de sorcière m'avait bien foutu la trouille.
Mais comme je le disais, je suis plutôt un sale gosse de la télé. Et génération vhs (j'ai évolué depuis, z'inquiétez pas,j'ai découvert le diaporama par exemple). Donc j'ai commencé à collectionner les fameuses K7 (quand je me suis débarrassé de ma collection, arrivée du dvd oblige, j'en avais à peu près 2000), et aussi à m'en faire prêter, puis à fouiller les vidéo-clubs où je squattai souvent le rayon horreur (ah les découvertes de Braindead, Puppet Master, et autres Freddy et Chucky qui m'a donné une phobie des poupées et dont je n'ai pas pu voir la fin pendant des années). Pendant longtemps, j'ai considéré une journée gâchée si je l'avais passé sans voir un seul film. J'enregistrais beaucoup aussi. Je pense avoir usé 3 ou 4 magnétoscopes en 9 ans.
Remarquez mes lecteurs dvd ne résistent pas vraiment plus longtemps. Pour l'instant, je croise les doigts au niveau du blu-ray...
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