Jamais sans ma carte huitre
De retour de Londres (depuis plus d'une semaine déjà en fait mais chut), il est temps de causer un peu de cette incroyable épopée que jalouserait Christophe Colomb (mais sans support visuel car j'ai laissé ma caméra dans la voiture d'un Bretarabe, Colomb avait semble-t-il fait la même erreur).
Donc l'Angleterre, c'était cro cro bien. L'hôtel était tout à fait décent pour son prix ridiculement bas, même si son parking faisait penser à ça:
Ok, débrouillez-vous pour vous garer sur la place violette et ensuite je vous montrerai votre chambre.
Mais je m'en fous, je conduis pas. Donc je rigolais en regardant le Bretarabe transpirer à grosses gouttes. Surtout qu'il a pas mal conduit vu qu'en plus de Londres, nous sommes allé faire un tour à York (très jolie ville) et à Cheltenham (c'est peut-être pas connu mais le Ukulele Orchestra of Great Britain y jouait donc c'est devenu pendant 1h30 le lieu le plus important de la planète à mes yeux).
Bref, pour en revenir à Londres, c'est grand, très grand. Si grand qu'on souhaiterait parfois avoir la téléportation comme transport public. Mais ce serait oublier le plaisir de se perdre dans un quartier pour finir par atterrir dans un autre quartier qui ne ressemble en rien au premier. Car Londres, c'est un peu comme si plusieurs morceaux de villes du monde entier s'étaient réunies puis collées autour de la Tamise pour former un ensemble à l'ordre absolument incompréhensible et aux entités multiples.
Donc plutôt qu'avec un "Beam me up, Scotty" notre visite s'est faite à base de bus, de métro, et de beaaaaaaaaaaaucoup de marche. Mais vraiment beaucoup. Vers la fin de la semaine, je pouvais sentir le sang revenir vers la plante de mes pieds à chaque fois que je levais la jambe du sol. Donc vive le bus, et vive le métro ! Ou subway. Et même tube selon l'humeur. Sauf que c'est quand même assez cher. Mais il y a un moyen de remédier à ça, c'est la Oyster Card, ou Carte Huitre en bon français. Je sais que vous foutez complètement de ce genre de détails (sauf si vous prévoyez également de partir à Londres, dans ce cas je deviens une source précieuse de renseignements indispensables), mais moi une carte huitre, c'est une idée qui me fait délirer tout seul dans mon coin. Même Pokemon l'avait pas fait.
Si ta carte huitre ne marche pas, c'est vraiment pas de moule (vanne non assumée)
Rebref, une fois paré de ton oyster card, d'une bonne paire de chaussures, et d'un bon frappuccino acheté au premier Starbucks (sur un million) croisé, tu peux commencer ta visite dans des coins aux noms les plus étranges et mystérieux les uns que les autres. Trafalgar Square, Oxford Circus, Whitechapel, Down Street, sérieux, y a de quoi écrire un conte de fée, c'est magique. Tu iras visiter les studios de la BBC mais tu ne verras ni Matt Smith, ni Steven Moffat car ils sont en plein tournage de la saison 6 de Doctor Who à Cardiff ou à Bristol. Par contre tu riras bien quand le Bretarabe sera embarqué dans une pseudo partie de The Weakest Link car la visite est interactive.
Tu te diras "woaw c'est classe" quand tu entreras dans le British Museum (dont l'entrée est gratuite) et que tu y verras un morceau de la barbe du Sphinx.
Ton pénis de geeks grandira (si tu es une geekette,
adapte la métaphore) quand tu découvriras la boutique Forbidden Planet avec ses
centaines de goodies, dvd, et comic books. Tu savoureras la nourriture locale (bien moins bizarre que ce que tu pensais) comme le fish and chips, des haricots avec tout et n'importe quoi, pareil pour le vinaigre, et tu penseras que c'est quand même bien cool de pouvoir bouffer au bord de la Tamise car le temps rox quand tu es à Londres. Tu décideras que tu veux vivre dans un Starbucks au bout du vingtième Frappucino parce que bordel c'est trop bon ! Tu te croiras à Times Square la première fois que tu arriveras vers Leicester Square de nuit, avec ses écrans géants, ses milliers de personnes; et cette sensation de fourmilière géante. Tu parleras anglais de manière super classe sauf au moment de dire le mot "pint" où ton accent te trahira. Et tu achèteras des trucs cons mais sympas dans ces boutiques de souvenirs toutes tenues par des Indiens (pas ceux avec les plumes) ou Pakistanais parce que faut bien ramener quelque chose (et que ce cendrier est quand même assez classe finalement, ou alors tu as des goûts pourris).
Puis tu rentreras en te disant que merde, une semaine, c'est trop court.
Et tu retourneras à tes activités normales de geek.
Et tu penseras qu'elle est quand même un peu chiante ta vie.
Du coup, tu commanderas une palette graphique alors que tu sais pas dessiner.
Mais c'est pas comme si un truc aussi con que la logique allait t'arrêter, hein ?
La quoi ?
Bisous à tous ceux qui prennent la peine de lire ce blog.