British catch-up
Ce qui est marrant quand je fais un bilan, comme celui de mon dernier article, c'est que je me rends compte que y a plein de trucs que j'ai oublié de checker dans l'année. Des trucs qui m'intéressaient à la base, et d'autres dont je ne savais même pas l'existence, faute d'avoir cherché un poil. Normalement je laisse encore un peu traîner, et c'est comme ça que je me retrouve toujours avec un an de retard (minimum) sur mes médias préférés.
Cette année j'ai donc décidé de prendre un peu d'avance. Comme ça je pourrais peut-être mater des trucs de 2011 en 2011. Mais attention, hein, ce n'est pas un bonne résolution, j'exècre les bonnes résolutions. D'ailleurs, je n'en fais que des mauvaises, par rebel attitude puérile, comme continuer à fumer, et dépenser de l'argent pour des trucs inutiles.
Brèfle,dans cette optique de rattrapage, j'ai décidé de commencer par les séries British. Parce qu'à part les deux masterpieces estampillées Steven Moffat, j'en ai pas vu beaucoup cette année. D'ailleurs tous les ans, j'oublie que les projets télévisuels les plus bandants sont faits en Angleterre pendant que, comme un con, je mate des séries U.S de plus en plus nazes. Alors depuis fin décembre, je rattrape mon retard. Et j'ai décidé de commencer par Misfits.
Alors d'abord ça veut dire quoi-que-donc le titre ? Eh bien, un misfit, c'est un asocial. Voilà, vous vous attendiez à plus long ? Tant pis, je suis pas prof d'anglais non plus. Donc le pitch: 5 jeunes délinquants sont frappés par un éclair pendant leur travaux d'intérêt général, à la suite de quoi ils se trouvent dotés de super-pouvoirs. Genre invisibilité ou encore lecture de pensées.
Heroes chez les p'tits cons ? Un peu. Mais contrairement à Heroes, ici le spectateur n'est pas pris pour un con. Alors il faut quand même aimer le (très) vulgaire et le nawak. Car la série enchaîne les situations n'impesque comme personne. Cela m'avait un peu refroidi dans la première saison d'ailleurs, car ça me rappelait les dernières dérives de Skins (mauvais souvenirs). Mais en fait, ici, le nawak est beaucoup plus assumé, dans le sens qu'il s'intègre mieux à l'univers et aux bases de départs de la série. Ce qui le fait même parfois devenir particulièrement jouissif (voir le Chrsitmas Special 2010, un bon gros délire qui part dans tous les sens). Et ce qui est bien, c'est qu'en plus de ça, les personnages sont tout de même très bien construits, et ne restent pas statiques, tout comme l'univers qui a déjà bien évolué en deux saisons. Donc même si Misfits ne m'a pas accroché tout de suite, j'ai été conquis petit à petit, et suis dorénavant fan, impatient de voir la troisième saison.
Maintenant, parlons de Luther.
Meilleure série policière de 2010, les doigts dans le nez. Mais y en avait-il d'autres de bonnes d'ailleurs (je suis encore en train de fouiller dans ce que j'ai raté, en fait) ? DCI (équivalent d'inspecteur) John Luther est un mec sur le fil du rasoir, dont le sens de la justice va au-delà de la loi qu'il est censé respecter, et qui est capable d'une grande violence si poussé à bout, une sorte de bombe prête à exploser quand on ne s'y attend pas. La première scène de la série donne le ton quand on le voit laisser tomber un kidnappeur/tueur à une mort presque certaine plutôt que de l'amener en prison. Mais c'est aussi un flic incroyablement intelligent, doué en psychologie, capable de voir le moindre détail d'un suspect ou d'une enquête. Autant dire que la série repose en bonne partie sur ses épaules, et celles de son interprète, Idris Elba (magistral). Mais les qualités ne s'arrêtent pas là, car l'ambiance assez glauque (sans être poussive) donne aussi une saveur particulière. Les enquêtes, bien que pas forcément originales (mais ça existe encore, une enquête originale ?), sont traitées de manière intéressante. Le personnage d'Alice (psychopathe ayant tué ses parents, mais assez maline pour ne pas avoir laissé assez de preuves pour se faire inculper) est fascinant dans l'étrange relation intime (bien que non charnelle) qu'elle entretient avec Luther. L'illustration musicale est bien sympa, comme c'est souvent le cas chez les Britons. Et la fin parvient à être jusqu'au-boutiste sans pour autant tomber dans la noirceur la plus extrême (ce que n'est pas arrivé à faire Torchwood, attaque gratuite inside).
Il y a une suite de 90 minutes commandée pour cette année. Vivement.
Et parce que dès fois on tombe aussi sur des trucs pourraves, voici Demons.
Si j'avais vu les tofs promo avant, je me serais peut-être douté de l'arnaque...
Je m'étais dit "il y a Philip Glenister, ça doit être trop bien !". Bah ouais parce que jusque là, je ne l'avais vu que jouer que dans des trucs géniaux (State of Play, Life On Mars, Ashes To Ashes aussi même si c'est mois parfait). Mais que nenni, tout le monde à droit à ses casseroles.
Mais Demons c'est quoi ? C'est très simple, c'est un rip-off de Buffy The Vampire Slayer. Alors, oui, BTVS est l'une des meilleurs séries du monde, mais ses copies sont souvent de pures daubes. Ici, on a une jeune homme (le girl power c'est plus à la mode), qui apprend du jour au lendemain qu'il a une destinée et doit combattre les *insérer titre de la série* (et aussi qu'il est le descendant de Van Helsing....). Et il sera aidé d'une jeune femme aveugle qui a des pouvoirs de voyance (hihihi), et d'un mentor (Glenister), ancien ami et collègue de son père (et qui s'appelle Rupert, tiens comme un certain Giles...).
Alors un pitch vraiment pas original, des intrigues plutôt pourries à base de Freak of the Week (aka FOTW pour ceux non habitués au langage télévisé), un côté teen-show un peu énervant, et un cast pas glorieux excepté Glenister.
Y aura pas de saison 2 (d'ailleurs Glenister avait annoncé que ça ne l'intéressait pas, voyez que c'est un mec bien) et tant mieux.
Il me reste à découvrir The Inbetweeners (fendard, il paraît), Five Days, Eleventh Hour, Wallander, et plein d'autres trucs en fait. J'avais déjà l'impression de connaitre pas mal de bonnes séries anglaises, mais c'était juste la pointe de l'iceberg. Cool.
Et sinon, rien à voir mais j'ai changé le look du blog. Comme vous l'avez certainement remarqué. Toute remarque/critique sera attentivement lue (mais pas forcément retenue). Ah et aussi, j'avais oublié de le dire mais j'ai ajouté un flux rss le mois dernier. Le lien pour s'y abonner est sur la colonne de droite, pour ceux qui souhaiteraient être informés des nouveaux messages, mais sont allergiques à Twitter ou Facebook.
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